Un article de Martine Letarte publié dans le journal La Presse le samedi 26 mai 2012, a piqué ma curiosité. L’article décrivait plusieurs mythes persistants à propos du travail des gestionnaires de CPE.
Mythe no 1
Pour gérer un CPE, il suffit d’aimer les enfants. C’est vrai…mais encore faut-il avoir des compétences en gestion des ressources humaines et en pédagogie.
Mythe no 2
Les gestionnaires de CPE gèrent de petits budgets. C’est faux car elles administrent le troisième budget en importance des ministères après celui de la santé et de l’éducation.
Mythe no 3
Les gestionnaires de CPE ont seulement quelques employées à gérer. C’est faux car les équipes varient entre 25 et 60 personnes : éducatrices, conseillère pédagogique, secrétaire, cuisinière. Une vraie une petite entreprise.
Mythe no 4
En matière d’équipement, les gestionnaires de CPE gèrent des boîtes à crayons de cire et quelques pots de pâte à modeler. Si c’est vrai qui donc gèrent tout l’équipement et l’entretien du bâtiment?
Les mythes sont bien réels mais combien réducteurs des tâches et des problématiques auxquelles sont soumises les gestionnaires de CPE qui plus est, se retrouvent souvent isolées dans leur milieu
Se perfectionner autrement
J’ai eu la chance, en tant que gestionnaire d’établissement scolaire, de participer à un groupe de codéveloppement professionnel. Cette approche m’a justement aidée à briser mon sentiment d’isolement et à trouver des solutions aux problématiques vécues sur le terrain : gestion du personnel, de la clientèle, du budget, du matériel etc.
Comme bien d’autres gestionnaires, j’ai suivi tout au long de ma carrière des cours théoriques, j’ai participé à des colloques, assisté à des perfectionnements mais je restais encore quotidiennement confrontée à des problèmes pour lesquels les solutions …théoriques ne semblaient pas toujours claires.
Le codéveloppement professionnel a répondu à mes besoins.
Le codéveloppement professionnel est une approche de formation continue qui favorise l’amélioration des pratiques professionnelles. Le codéveloppement se fait en groupe de 6 à 10 personnes ayant en commun une fonction ou une profession similaire. Le groupe se rencontre 5 à 8 fois par année. Lors de ces rencontres, on discute de façon structurée de nos problèmes ou de nos préoccupations en lien avec le travail. Le codéveloppement mise sur le groupe et sur les interactions des participantes et participants pour faire émerger des solutions ou faire entrevoir de nouvelles avenues.
Pour ma part, j’ai fait partie d’un groupe de codéveloppement pendant 4 ans. J’ai appris à être plus efficace, plus confiante, à prendre du recul, à garnir mon coffre d’outils de gestionnaire mais par dessus tout, j’ai apprécié faire partie d’un groupe qui vivait les mêmes difficultés, qui offrait support, confidentialité et plaisir d’apprendre ensemble.
Dans de prochains articles, je vous décrirai davantage les différentes étapes des rencontres de codéveloppement.
Louise Dépatie
consultante en management constructif